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Publication du document d’analyse "Ressources naturelles : mettre l’UE et sa politique commerciale sur les matières premières hors d’état de nuire"

Publié par AITEC, le 28 février 2011.

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INTRODUCTION

Si l’ensemble de la population mondiale consommait autant de ressources naturelles que les Européens, son empreinte écologique serait trois fois supérieure à ce que la planète peut supporter. Alors que la majorité de l’Humanité ne parvient pas à satisfaire ses besoins fondamentaux, une minorité s’est accaparée au cours des siècles la quasi-intégralité des ressources naturelles de la planète. La course aux matières premières, qu’elles soient énergétiques, minérales ou agricoles, perdure, s’étend jusqu’aux limites de la planète et ne cesse de s’intensifier, avec son lot de guerres et de désastres sociaux, environnementaux et démocratiques. Les pays industrialisés et leurs populations, suivis aujourd’hui par les populations riches des pays en développement et émergents, ont ainsi contracté une immense dette écologique auprès du reste de la population mondiale.

Du fait de la raréfaction de certaines ressources, l’Union européenne (UE) essaie de maintenir l’approvisionnement de ses entreprises en matières premières nécessaires à son niveau de production et de (sur)consommation. Extrêmement dépendante des importations de matières premières, l’UE a adopté en 2008 une stratégie nommée Initiative sur les Matières Premières (Raw Materials Initiative) afin d’assurer la sécurité de son approvisionnement. A cet effet, elle utilise toute une panoplie de pressions politiques et d’outils commerciaux visant à supprimer toutes les mesures qui entravent ou limitent l’accès des entreprises européennes à ces ressources. Les restrictions au commerce, telles que les taxes à l’exportation et les réglementations sur les investissements mises en place par certains pays du Sud, sont dans le viseur de l’UE. A la place, l’UE préconise de dérèglementer et de libéraliser les marchés des matières premières et les investissements dans ce secteur, sans tenir compte des conséquences sociales, écologiques et démocratiques causées dans le pays d’origine.

Dérèglementer et libéraliser les marchés des matières premières fait courir le risque d’accroître la dépendance des pays concernés à l’exportation de matières premières, de réduire et d’insécuriser leurs finances publiques, d’entraver le développement d’activités profitables aux populations locales et de les priver des mesures visant à protéger leurs ressources. Par son action, l’UE sape tout idéal démocratique et d’autodétermination des populations disposant de ressources naturelles, faisant perdurer une forme de « malédiction des matières premières » qui n’a pourtant rien d’inéluctable. Alors que des crises mondiales multiples s’interpénètrent – crise économique, énergétique, climatique et alimentaire notamment – il est temps d’explorer d’autres modèles, moins consommateurs de matières premières, plus égalitaires et solidaires.

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