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Ateliers pour la refondation du service public hospitalier - Rendez-vous à Marseille les 3 & 4 juillet 2021

mercredi 2 juin 2021

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L’Atelier de Marseille – 3 et 4 juillet 2021 « Pour une reconquête de l’hôpital public et du soin ! »

Rendez-vous les 3 & 4 juillet 2021
Lieu : Usine pillard, à l’invitation des huit pillards 15 rue des Frères Cubeddu, 13014 Marseille

Ouvert à toutes et tous sur inscription
Inscrivez-vous ici : https://framaforms.org/ateliers-pour-la-refondation-du-service-public-hospitalier-marseille-3-et-4-juillet-2021-1621762228

→ Téléchargez le programme complet et les indications d’accès

Nous ferons en sorte que ce deuxième atelier pour la refondation du service public hospitalier constitue une véritable bouffée d’oxygène, un moment de rencontre important, comme ce fut le cas à Montreuil, dans une atmosphère chaleureuse et propice à l’échange et au débat.

Programme

Samedi 3 juillet 2021

  • 9h30 : Accueil

  • 10h - 10h15 : Ouverture de la rencontre  : Origine et objectif des ateliers - synthèse de la rencontre de Montreuil - déroulé de l’Atelier de Marseille, par Fabienne Orsi (Collectif des Économistes Atterrés)

  • 10h15-12h30 : Atelier en commun : Vous avez dit démocratie sanitaire ? Fin de partie ou heure de la révolte
Animé par Michel Bourelly et StuartPluen Calvo (La Volte)
Scribes : Thomas Coutrot (Ateliers travail et démocratie) & Fabien Paris (Collectif Inter-Urgences)
Témoignages : Anne Coppel (collectif Limiter la casse), Yazid Attalah (association SEPT), un représentant de l’ARS PACA (à confirmer), Giovanna Rincon (association Acceptess-T).

  • « Contredire est un devoir », c’est sans doute ces mots qui firent que Daniel Defert lutta sa vie durant pour que les personnes vivant avec le VIH puissent se faire entendre malgré la résistance des tenants d’un ordre moral très présent ; puis l’histoire se poursuivit avec les usagers de drogues. Prendre la parole et visibiliser les usagers de drogues aux débuts des années 90 était quelque chose d’inimaginable mais totalement indispensable. La plupart mouraient en prison, ou dans la rue ou chez leurs parents souvent sans savoir de quoi, ni pourquoi. Des personnes ont décidé de prendre la parole et d’agir collectivement. Ces mouvements militants et communautaires ont contribué à rendre audible la parole des usagers et des patients, à œuvrer pour leur engagement dans les parcours de soin, à renverser les rapports de domination joués d’avance dans un système de santé paternaliste et vertical.Cette parole a été institutionnalisée afin d’être, en principe, pleinement reconnue par l’Etat et la loi. De nombreuses actions ultérieures ont amené à une forme de labélisation, de validation de la représentation des usagers par les ARS et les préfets, au sein des établissements de santé, notamment. Or, la crise sanitaire que nous traversons nous a mis face à la confiscation de la parole citoyenne par les politiques et les experts.Et pourtant...l’aventure que le monde traverse depuis plus d’un an avec le coronavirus qui a tout colonisé, les vies et les esprits,s’est accompagnée d’initiatives collectives menées sur les territoires, certaines ancrées dans les quartiers populaires et avec des personnes vivant dans la précarité et exclues des soins. Alors, que nous apprennent ces initiatives, quelle est la place de la démocratie sanitaire aujourd’hui ?Au cours de cet atelier nous devrons examiner : ce qui a marché, ce qui n’a pas fonctionné, où voulons-nous aller ? (et où nous ne voulons nous pas aller), comment construire une nouvelle représentation des usagers ? Et doit-on d’ailleurs passer par la représentation ? Si oui, de qui ?

Déjeuner sur place

  • 14h - 16h30 : Travail en ateliers parallèles

Atelier 1 : Penser la gouvernance et l’autonomie en réinvestissant les collectifs de soin

Animé par Gaëlle Roig et Cherine Benzouid (Collectif Inter-Hôpitaux)
Scribes : Fabienne Orsi (Economistes atterrés) et Sébastien Firpi (Appel des Appels)

  • Le mot « gouvernance » est souvent vécu comme un repoussoir chez les soignants qui y voient souvent un mot du langage du « nouveau management public » et ce faisant un puissant outil de dépossession de leur métier et de leur autonomie au travail. Pourtant, nous serions mal inspirés de laisser la question de la gouvernance à ceux qui aujourd’hui détiennent le pouvoir sur l’hôpital public et les services de santé, en définissent les modalités, les règles de gestion, de contrôle, d’organisation, de prises de décisions. Reconquérir collectivement la gouvernance constitue donc un enjeu démocratique majeur, au cœur de la refondation du service public hospitalier que nous entendons engager. Comment inventer d’autres formes de gouvernance rompant avec un néo-management et une organisation du pouvoir décisionnel hiérarchique fondée sur une médecine technicisée, cloisonnée et adossée à un mode de financement basé sur la recherche de rentabilité et coupé du soin ? Que signifie « faire collectifs de soin » dans cette perspective ? Comment à partir d’eux construire une autre organisation et une autre gouvernance qui remettent au cœur le soin, le lien, la démocratie dans et hors les murs de l’hôpital ? Nous engagerons la discussion à partir de quatre témoignages dont la variété traduit notre volonté de décloisonner la pensée et favoriser la rencontre pour une réflexion commune.
    • Vous avez dit gouvernance ? témoignage de Stéphane Velut (neurochirurgien, CHU de Tour)
    • Pour une autonomie des données de santé : le projet DataHub et l’entrepôt des données de santé de l’APHP, témoignage (collectif InterHop, à confirmer).
    • La parole et le langage entre l’équipe soignante, le patient, sa famille : l’expérience d’un service de réanimation pédiatrique, témoignage de Fabrice Michel(médecin réanimateur en pédiatrie), Marseille.
    • Les permanences d’accès aux soins de santé hospitalières : Quelle place, quelle fonction aujourd’hui et demain ? retour d’expériences à Marseille, Jeremy Khouani et Thibaud de la Fournière (médecins généralistes) PASS adultes, APHM.

Atelier 2 : L’hôpital public et la santé dans la cité

Animé par Benjamin Coriat (Economistes atterrés) et Sandrine Deloche (Collectif des 39)

Scribes : Christine Depigny-Huet (Compagnie Pourquoi se lever le matin !) et Frédérick Stambach (Soignons Ensemble)

  • Comment penser dans la cité, entendue ici comme lieu de vie et d’activité des citoyens, des services de santé, accessibles à tous, et appropriés aux besoins de chacun. Nous poursuivons ici la réflexion engagée au cours du précédent atelier sur ce thème. Cette séance fera une large place à la notion « d’hôpital hors les murs », c’est à dire d’hôpital et de services de santé délivrés au plus près des citoyens et non enfermés dans les murs de « l’établissement » que constitue d’ordinaire l’hôpital. C’est ainsi que trois introductions aux discussions présenteront des pratiques d’unité mobiles et de centres de soins liés à l’hôpital mais délivrés dans des quartiers de la ville. La troisième présentation introductive concernera une pratique originale de pédopsychiatrie faisant largement appel à la mobilisation des familles.
    • Histoire et expériences de centres de santé à Marseille : Témoignages d’Anne Galinier pour L’Espace santé de l’APHM, Marianne Hodgkinson (psychiatre) et Françoise Eynaud (médecin généraliste) pour Le centre de santé André Roussin de l’hôpital psychiatrique Edouard Toulouse
    • Une expérience de « clinique contributive » sur le territoire de Plaine Commune : prendre soin du numérique, entre toxicité et pratiques "soigneuses" » Témoignage de Marie Claude Bossière (IRI)

Atelier 3 : Les études de médecine et de soins infirmiers : Formation ou formatage ?

Animé par Adèle, Gabrielle, Julia, Maxime et Matthieu (groupe d’infirmières et de médecins)

  • La formation des soignants est malade, contaminée et abîmée par l’état du système de soins dans lequel elle se place. Nous voulons chercher la participation étiologique de ces formations dans la maladie du soin et de l’hôpital, puisqu’elles construisent des soignants dociles, maltraitants, et malheureux. Comment se développe le rapport distancié au patient pendant la formation ? Qu’apprend-on vraiment en amphi ou à l’hôpital d’autre que la survie en milieu hiérarchique ou la gestion de pénurie ? Peut-on vraiment apprendre à rencontrer l’autre ? Les réformes successives des formations soignantes semblent plutôt viser à robotiser les agents du soin, dans l’illusion de l’optimisation opérationnelle par la séparation du travail.Nous proposons d’articuler l’atelier autour de plusieurs axes critiques à débattre, partant et appelant des partages d’expériences :
    • Docilité et sacrifice, faire semblant, imitation ou transmission ?
    • Rapport à l’erreur : entre tabou et inconséquence
    • Multiplicité des raisons de soigner contre unicité et rigidité des voies de formations, vocations personnelles à l’épreuve du vide éthique standard : une expérience de formation en dehors de l’institution (séminaire d’été du centre Antonin Artaud)

  • 17h - 18h30 : Actualité des luttes Un temps, en dehors du travail en ateliers, pour des prises de paroles des différents collectifs sur les mobilisations en cours et à venir.

  • 18h30 : Apéritif festif

Dimanche 4 juillet 2021

  • 10h-13h - Plénière de Synthèse des ateliers parallèles & discussion en commun
    Animé par Julien Lusson (Atelier travail et démocratie) et Martin Pavelka (Collectif des 39)

Ce moment de l’atelier est primordial. Durant cette plénière nous reviendrons sur ce qui s’est dit au cours des ateliers parallèles ainsi que lors de l’atelier en commun du samedi matin grâce au travail de scribes réalisé dans chaque atelier. Sur cette base, nous élaborerons ensemble les pistes que nous voulons tracer dans la perspective qui est la nôtre de repenser le soin et refonder le service public hospitalier dans et hors les murs de l’hôpital. Nous discuterons de nos actions concrètes à court terme et nous programmerons notre prochain rendez-vous.


Ateliers pour la refondation du service public hospitalier

Les collectifs signataires : Le Collectif Inter-Urgences, Les Economistes Atterrés, le Collectif Inter-Hôpitaux, Le Printemps de la psychiatrie, Les Ateliers Travail et Démocratie, L’Appel des appels, AIDES, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité, HumaPsy, La Criée (Reims), Soignons Ensemble, Collectif Intersyndical CMPP86, Institut de Psychodynamique du Travail (IPDT), Collectif des 39, Association des amis de la génération Thunberg -Ars Industrialis (IRI), Le point de Capiton, Collectif National des Inter-Collèges psychologues hospitaliers, Coordination nationale Pas sans Nous , Collectif du CMP Poullain de pédopsychiatrie de Saint Denis, Pratiques-les cahiers de la médecine utopique, Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC), Collectif Infirmiers Toulousains (Collectif ITT), ATEMIS -Laboratoire d’analyse du travail et des mutations dans l’industrie et les services, ANCIC : association nationale des centres d’IVG et de contraception, NSED : Notre Santé En Danger, Compagnie Pourquoi se lever le matin !, Editions La Volte.

Pour les signatures individuelles voir sur notre site : https://ateliersrefondationhopitalpublic.org/les-signataires/

Atelier de Marseille conçu et organisé par : Cherine Benzouid, Philippe Bizouarn, Michel Bourrelly, Patrick Chemla, Thomas Coutrot, Benjamin Coriat, Vincent Davy, Christine Depigny-Huet, Sandrine Deloche, Julia Devianne, Sébastien Firpi, Olivier Frachon, Delphine Glachant, Olivia G., Matthieu Le Mélédo, Julien Lusson, Fabienne Orsi, Fabien Paris, Martin Pavelka, Stuart Pluen Calvo, Gaëlle Roig, Frederick Stambach, Julien Vernaudon.

Notre site : https://ateliersrefondationhopitalpublic.org/
Nous contacter : atelierhopitalpublic@gmail.com



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