AITEC
Bouton menu

Juillet 2005 - 8 brésiliens en France

Publié par , le 9 mars 2007.





Partager :

bouton facebook bouton twitter Bouton imprimer

Huit représentants de mouvements sociaux et d’ONG brésiliens (Aldeides Moura, Centre des Droits de l’Homme et de l’Education Populaire (Etat de l’Acre) ; Adelmo Barros de Araujo, Fase, Recife ; Elton, Mairie de Belo Horizonte ; Nelson Saule, Instituto Polis, São Paulo ; Neusa, Mairie de Belo Horizonte ; Raimundo Bonfim, CMP ; Rosineide Messias dos Santos, MNLM, Sergipe ; Saule, UNM ; Wander Geraldo da Silva, CONAM) ont rencontré pendants 12 jours en France, militants et représentants associatifs de la lutte pour le droit au Logement, ainsi que des collectivités locales ou des professionnels de la ville, "visitant" des expériences menées en la matière.

La mission s’est déroulée autour de 4 axes principaux :

La question des pratiques de luttes, a conduit la délégation brésilienne a rencontré à Aubervilliers des familles récemment expulsées d’un immeuble destiné à la démolition et condamnées à "camper" sur une place publique dans l’attente d’un relogement. Une rencontre et une visite de quartier ont également été organisés à Poissy, dans le quartier de la Coudraie, où 600 logements doivent être démolis sans que les habitants concernées n’aient même été consultés, dans le cadre des programmes ANRU. Des membres de la coordination anti-démolition ont présenté leurs actions et revendications.

La question de la réhabilitation de l’habitat insalubre a été abordée à Lille avec le partenaire français du programme d’échange, l’Antenne Est du Pact Arim, et le réseau d’associations locales avec lesquelles il travaille (association d’insertion par le logement (Capharnaum ou l’AREAS) ; association "citoyenne" de quartier (Paroles d’habitants), association de lutte (DAL) etc. ) et qui développent des pratiques diverses : occupations collectives, habitat groupé, participation des habitants, requalification de l’habitat ancien... Se développe un ensemble d’actions collectives basées sur l’habitant comme acteur. La question du logement social, (contexte actuel, système de financement, attribution, ...) a été abordée essentiellement avec la ville et des habitants de Saint Denis. La délégation brésilienne a été reçue par les services municipaux chargés de la question ainsi que par des représentants des locataires. Une visite d’un ensemble de logement a permis aux membres de la délégation brésilienne de mieux appréhender cette réalité.

Enfin, la question de la rénovation urbaine et de la résorption des bidonvilles a été développée avec la ville et des associations de Nanterre. La rencontre avec des élus, cadres associatifs et militants a permis d’aborder un ensemble de questions touchant tant à l’expérience de la ville en matière de résorption d’habitat insalubre (quartier de Petit Nanterre), de politique publique du logement, de démocratie participative, qu’aux questions posées actuellement comme le renouvellement urbain, la problématique des ville de périphérie etc etc/).

Un séminaire de bilan a conclu ses journées et souligné un certain nombre de questions centrales que l’échange de pratiques et d’expériences a permis d’identifier. Ainsi, la question de l’organisation et de la représentation des associations au niveau national, le financement des associations, l’auto construction et de l’autogestion, le débat entre association de lutte et associations productrice et gestionnaire de logements, mais aussi la question des migrants et des discriminations, le rapport aux partis politiques ont été au centre des échanges.

Le compte rendu de la mission est disponible sur le site de l’AITEC. Le séminaire organisé le 12 juillet au Conseil Economique et Social dans le cadre du volet social de l’Année du Brésil, a permis de rendre compte de ces échanges et débats et de présenter la situation du logement et des pratiques des mouvements sociaux au Brésil.