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Septembre 2004 - 3 brésiliens en France

Publié par , le 9 mars 2007.





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3 jours de visite 20/21/22 septembre 2004

La délégation brésilienne, accueillie par l’AITEC, était composée de militants de mouvements sociaux et d’un représentant de l’Institut Polis, Nelson Saule, partenaire de l’AITEC.

Lundi 20 Septembre 2004 : Visite de la ville de St Denis · Rencontre avec Anne Vauvray de l’Office HLM de St Denis (St Denis Habitat).

80 000 habitants à St Denis : 46 % de logements sociaux. 6000 demandes/ an pour 500 logements qui se libèrent en moyenne. Saturation du parc de logement social et renouvellement faible de la capacité de logement. ð une solide présentation du logement social en France qui plante le cadre, la situation et les modes de financement de l’habitat social.

· Rencontre avec Adrian Cossic, chargé de mission à la Coopération Internationale de la ville de St Denis.

· Visite du centre ville de St Denis et du quartier Neruda qui a fait l’objet d’une réhabilitation. La discussion a porté sur les modes de financement du logement social et sur le type de logements proposé aux "pauvres".

Mardi 21 Septembre 2004 : Visite de la ville de Nanterre

· Déjeuner avec Gérard Perreau Bezouille, Maire adjoint aux Finances, nouvelles technologies et aux relations internationales, Antonio Aniesa, et Patrick Pochet, tous deux chargés de mission à la Coopération Internationale.

· Visite du Petit Nanterre, un quartier d’habitat populaire, construit à partir des années 70 après la destruction des bidonvilles de Nanterre. Jacques Guevel nous a guidé au sein de ce quartier coincé entre chemin de fer et autoroute, animé par le centre social "Vivre mieux au Petit Nanterre ". La réhabilitation du quartier se poursuit : peinture pour certaines façades, destruction/reconstruction pour certains immeubles dans le cadre du PLU. ð observations : la question des partenaires du centre social a été posée par les brésiliens et de l’articulation des associations au niveau national. ð Discussion autour des risques de cooptation des mouvements sociaux par les partis politiques : se pose la question de l’autonomie des mouvements par rapport aux pouvoirs publics. ð Belle initiative des femmes avec l’installation d’un salon de coiffure avec un coin aménagé dans le fond pour la discussion.

· Visite de l’AGORA, un lieu mis à disposition des habitants et des associations, créé par la mairie. Le but étant de permettre aux initiatives à portée collective de voir le jour (rencontres, débats). C’est un lieu qui a été, récemment, porté par la mairie, et qui pose, à terme, la question de son appropriation.

· Rencontre avec André Cassou, maire adjoint à l’Habitat et à la Sécurité Débat autour de la marge de manœuvre des municipalités en terme de construction d’habitat social et de régulation de la spéculation immobilière.

Mercredi 22 septembre 2004, journée bilan à l’AITEC

· Rencontre avec Mme Varnat, chargée de mission à la Fondation Abbé Pierre. Présentation et premier contact. Elle nous a informé de la préparation d’un séminaire sur le mal logement qui aura lieu en 2006 au Brésil, auquel sont conviés les structures présentes ce mercredi. Elle nous fera suivre le rapport sur le mal logement 2004.

· Discussion avec Jean Baptiste Eyraud (DAL) et Céline Guyon (de la ville de St Denis) autour du positionnement des associations vis à vis du gouvernement : associations de gestion et/ou de revendication et de la difficulté en France à mobiliser les associations en front uni, notamment sur la question du logement. Le Brésil parvient davantage à fonctionner en réseau, à différentes échelles et selon le calendrier. Dépasser les désaccords pour s’unir sur telle ou telle question : ex du forum pour la réforme urbaine, ex des conseils de développement urbain, ex ABONG....

· Discussion avec Naziha Nhari, chargée de mission, relations internationales du PACT ARIM, autour de l’intérêt que peuvent avoir les mouvements sociaux à se professionnaliser. La différence entre mouvement social et ONG au Brésil très marquée : chacun a un rôle bien défini :
 ONG sont des regroupements de professionnels qui viennent en appui institutionnel et technique aux mouvements.
 Les mouvements restent des mouvements de lutte qui acceptent de se former (capacitaçâo) mais pas de se professionnaliser.
 Les partis politiques ne doivent pas coopter les mouvements : risque actuel au Brésil. En France, ce travail de soutien et d’appui technique aux associations/ mouvements semble quasi inexistant (hormis AITEC...).

Remarques des partenaires brésiliens relatives aux deux jours de visite :
 Les associations paraissent participer de manière limitée à la définition et à la mise en œuvre des projets urbains.
 La mobilisation des associations en réseau/front/fédération est faible et rend leurs revendications difficilement perceptibles.
 Les instruments aux mains des gouvernements locaux pour combattre la spéculation immobilière ne paraissent pas suffisamment élaborés. Une certaine tutelle du gouvernement central limiterait leur marge d’action. Ils ont souligné l’importance des visites de terrain et des échanges d’expériences qui alimentent la réflexion sur l’exclusion urbaine en France et au Brésil.

Programme :

Dans la préparation des journées de visite, en France et au Brésil, les partenaires brésiliens ont regrettés que : 1. les associations partenaires, particulièrement de lutte, n’ accompagnent pas les visites pour alimenter la réflexion. 2. qu’elles ne soient pas présentes au séminaire de restitution. La proposition faite est de repenser le format et le créneau horaire pour qu’ils conviennent à davantage de permanents.

Perspectives de travail en commun : A définir

 NOVEMBRE 2004 : une délégation française pourraient séjourner au Brésil du 18 au 24 novembre 2004. La présence du DAL et du Pact Arim est vivement souhaitée. Objectifs : . Effectuer des visites terrain et des rencontres avec des associations brésiliennes. . Animer un atelier de travail sur la méthodologie de l’Observatoire International du Droit à la Ville sur la base des propositions faites par l’AITEC.

 JANVIER 2004 : participation au forum social de Porto Alegre : . Lancer l’Observatoire et présenter la charte mondiale du droit à la ville. . Les partenaires brésiliens vont monter une école de samba afin de rendre visible la question de la réforme urbaine. Ils ont invité les associations françaises à s’associer à cette initiative, en montant un groupe autour de la question des migrations par exemple.

Pistes de travail :

Avec le Pact Arim : Travailler avec le Pact Arim sur la notion d’opérateur. Visite d’un Pact Arim dans le nord de la France.

Avec la FAP : Participer au séminaire 2006 sur le mal logement, Brésil/FAP. Envoi du rapport 2004 pour alimenter la réflexion sur l’observatoire.

Avec les associations de la plate-forme et les nouveaux contacts établis : Poursuivre l’échange d’expériences

Avec St Denis : Engager discussion sur les coopératives de logement. Rencontrer une association d’immigrants.

Avec Nanterre : A l’Agora, il existe un observatoire des engagements pris par la mairie, à suivre. Poursuivre l’échange d’expériences avec le centre social du Petite Nanterre.

CONTACTS

Fondation Abbé Pierre, Mme Varnat

Pact Arim, Naziha Nhari

FAPIL, François Cariou

DAL, Jean Baptiste Eyraud

Office HLM St Denis, Mme Vauvray

Adrian Cossic, chargé de mission à la Coopération Internationale de la ville de St Denis

Celine Guyon, chargée de mission à la Coopération Internationale de la ville de St Denis

Centre social Petit Nanterre, Jacques Guevel

Antonion Aniesa, chargé de mission à la Coopération Internationale de la ville de Nanterre

André Cassou, Maire adjoint à l’Habitat et à la Sécurite, Nanterre