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Atelier Réforme Urbaine - Université d’été du CRID Lille 2006

Publié par , le 4 octobre 2007.





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L’atelier a réuni des membres d’associations qui ont participé à un programme d’échange de pratiques de trois ans sur la question urbaine avec des associations et des mouvements brésiliens. Les membres français de ce programme présents à Lille étaient l’Aitec, le Pact-Arim de Lille, l’association Parole d’habitants, le Dal, l’Association mieux vivre au petit Nanterre. L’atelier a été un moment d’échanges et d’analyses se basant sur ces rencontres. Prenant le cas d’expériences à Lille et à São Paulo il a cherché à discuter le rôle des mouvements sociaux dans la réforme urbaine, leur contribution à l’intégration dans la ville et à la production d’innovation sociale.

Malgré des situations urbaines et sociales très différentes entre ces deux pays, on retrouve des problèmes fondamentaux de même nature où les mêmes causes (marginalité et exclusion croissante face à laquelle les pouvoirs publics sont dépassés) entraînent les mêmes conséquences (implication des mouvements sociaux et des habitants pour améliorer leur situation). Les solutions choisies alors par les mouvements sociaux pour agir sur la réforme urbaines sont très différentes d’un pays à l’autre mais la comparaison des processus permet de tirer plusieurs enseignements sur :

 La proximité, l’ancrage sur les territoires et le fonctionnement en réseau ;
 La capacité à se saisir de l’action ;
 Une approche pragmatique et globale ;
 Le génie inventif, la force d’innovations et de propositions ;
 L’engagement, la détermination, la solidarité avec les exclus.

Cependant, si au Brésil les mouvements populaires représentent un contre pouvoir national, discutent les lois et les remettent en cause, en France l’intelligence collective fait défaut. Les organisations sont, bien souvent, fragmentées et en concurrence les unes avec les autres.

Plusieurs propositions naissent de ces 3 années d’échanges de pratiques et d’observations croisées sur la réforme urbaine et le rôle des habitants et des associations. Notamment :

 L’instauration d’une véritable coopération entre les pouvoirs publics et les mouvements sociaux : une intelligence collective pour le bien commun ;
 La transformation de l’action publique en mettant en place des dispositifs concrets de dialogue entre les acteurs inégaux du jeu urbain pour l’élaboration de projets partagés ;
 Une articulation dynamique entre logique de programme et de projet ;
 Des moyens de formation pour les habitants ;
 Des instances de représentation des habitants organisés.

Le droit à la ville produit un mouvement qui va dans un sens contraire à celui la réalité économique du développement urbain. Il se produit alors des frottements et des zones de tensions. Mais l’innovation produite par le mouvement social et la prise de conscience progressive des autorités publiques peut permettre que se dégagent des marges de manœuvre pour négocier des coopérations, instaurer des liens et des solidarités.