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Institutions financières internationales

Publié par , le 18 octobre 2006.

L’architecture financière internationale actuelle est dominée par les Institutions de Bretton Woods (IBW), créées en juillet 1944 lors de la Conférence du même nom.

Le groupe Banque mondiale et le FMI ont montré, en particulier depuis la fin des années 70 et la crise mondiale de la dette, leur incapacité à prévenir les catastrophes financières internationales et/ou régionales, à stabiliser les économies en difficulté et à réduire durablement la pauvreté.
Les impasses de la doctrine de l’ajustement structurel sont désormais connues : supposées restaurer la capacité de gestion publique des pays du Sud tout en développant leur compétitivité sur le marché mondial, ces politiques ont au contraire conduit à la destruction des services publics, à la mise en concurrence d’économies inégalement vulnérables, au dumping fiscal, à des désastres environnementaux, à la privation de souveraineté…
La gouvernance interne des institutions financières internationales est entièrement dominée par un cartel de pays riches (les pays du G8 pour l’essentiel), qui n’accordent aux pays concernés par les politiques qu’elles conduisent qu’une participation anecdotique aux processus de prise de décision.
Non seulement le système de régulation financière internationale est en crise par rapport à ses objectifs initiaux mais encore les politiques mises en place par les IFI contredisent les objectifs affichés de développement durable et de participation populaire reformulés à la fin des années 90.

Depuis la fin des années 80, les mouvements citoyens au Sud et au Nord s’organisent progressivement pour contester l’hégémonie des Institutions de Bretton Woods en matière de développement, dénoncer leur manquement en matière de régulation financière, leur absence de contrôle démocratique (qu’il soit endogène ou externe), leur désinvolture vis-à-vis des choix locaux autant que leur indépendance à l’égard du droit international.
Les mobilisations internationales se multiplient pour expliciter la critique des fondements et des conséquences des politiques des IBW, pour réintégrer les IFI dans le cadre des conventions internationales sur les Droits civils et politiques (DCP) et les Droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux (DESCE) pour réformer radicalement leur fonctionnement interne… Elles doivent s’articuler avec une réflexion plus globale sur les conditions et les modalités d’une régulation économique et financière internationale qui soit à la fois efficace et démocratique, et donc sur des principes alternatifs d’une économie politique mondiale qui revalorise le social et le politique contre l’économique et le technique.





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L’AITEC s’est engagé pour la réforme des IFI et de la gouvernance financière internationale dès les années 80, quand ont éclaté les crises successives de la dette en Amérique latine.
Dans cette perspective elle a cofondé, en 1998, le Réseau français pour la réforme des Insitutions financières internationales, avec Agir Ici et le Centre de recherche et d’informations sur le développement (CRID).
Le travail de l’AITEC sur ce thème s’opère principalement à travers les plate-formes et collectifs français : Plate forme Dette et développement, Réseau IFI, Commission APD. Il s’agit avant tout de contribuer à l’expertise collective, d’alimenter l’élaboration politique et pédagogique conçue par les associations de solidarité internationale engagées dans des actions de plaidoyer ou d’éducation populaire.
La fabrication de l’expertise de l’AITEC s’appuie sur l’organisation régulière de séminaires, journées d’étude, d’analyses et de publications.

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