Dixième lettre d’information - Juillet 2012

Parmi les 20 sommets de l’UE qui ont eu lieu depuis le crash financier de 2008, celui de juin 2012 avait une certaine importance. C’est pourquoi nous avons décidé de publier cette édition spéciale de notre bulletin, qui ne traite que les principaux résultats de ce sommet.

Le sommet des 28-29 Juin a eu lieu dans un environnement économique considérablement dégradé, avec une Union européenne entrant dans la récession et l’Espagne et l’Italie sur le point de devenir les cibles d’attaques spéculatives. Dans ces conditions, poursuivre comme d’habitude aurait signifié une aggravation de la crise et peut-être un effondrement final.

À première vue, le résultat du sommet peut apparaître comme un tournant. La confrontation entre Mme Merkel et Hollande, Monti et Rajoy s’est avérée être un compromis, chaque chef d’Etat ayant dit qu’il ou elle a réussi et les marchés - irrationnelles comme toujours - ont réagi presque euphorique.
En fait, il est un domaine où un élément nouveau est apparu : le découplage de la dette publique de celle du secteur privé a été envisagée, et l’Allemagne a renoncé à ajouter des mesures de relance à la sévère programme d’austérité.

Cependant, bien que ces deux décisions ne soient pas mauvaises, elles sont loin d’être une découverte ou même d’apporter une solution définitive à la crise. Il reste des obstacles juridiques, procédurales et politiques à leur mise en œuvre. Et enfin, il reste toujours la possibilité de veto d’un renflouement par un seul pays.

La logique du « trop peu, trop tard » persiste. Par conséquent, les balbutiements pour se tirer d’affaire vont se poursuivre et l’UE est devenue un tel mécanisme complexe qu’il est extrêmement difficile d’obtenir des changements et des réformes qui traitent de manière adéquate avec la profondeur et l’étendue des problèmes.

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