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Retours de mission des Volontaires de l’Aitec

Publié par Charlélie Pottier, Diane Robert, Johan Tyszler, le 25 juin 2015.

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Retours de mission

L’Aitec, grâce au programme Échanges et Partenariats, envoie régulièrement des volontaires en mission d’appui auprès de partenaires européens et internationaux, dans le but de renforcer des chantiers de travail communs.

Les trois volontaires de l’Aitec, partis en Tunisie, Belgique et Allemagne début 2015 reviennent sur leurs expériences :

Johan Tyszler
AITEC/Climate Express
Bruxelles

Ma mission bruxelloise était articulée autour de la grande mobilisation internationale pour le climat – et plus particulièrement autour de la justice sociale et climatique qui sont aujourd’hui les grands concepts servant de fer de lance à la dite-mobilisation – dans le cadre de la COP 21.

L’Aitec m’a donc envoyé, par le biais du programme Échanges et Partenariats, à Bruxelles pour soutenir les projets de mobilisation de l’association Climate Express. Les prémices de ce mouvement de base remontent à la Conférence climatique de Varsovie (COP 19) lors de laquelle des étudiants gantois ont réuni 800 belges par voie ferroviaire afin de manifester pour un accord juste et contraignant.
Aujourd’hui le « train continue de rouler », et le Climate Express a pour ambition cette année de mobiliser 10 000 citoyens belges par différents moyens de transport : le train, le vélo et le bus pour la COP 21.
Ce processus de mobilisation s’intègre pleinement dans les projets de la Coalition climat belge, d’une part – qui fédère un ensemble d’acteurs clefs du climat, de l’environnement ainsi que des syndicats –, et avec ceux de la Coalition Climat 21, d’autre part.

Lors de ma mission j’ai donc pu soutenir les bénévoles du Climate Express via différentes tâches : logistique (organisation du cortège à vélo, organisation de rassemblements d’activistes, etc.), événementiel, communication, traduction, et un appui plus marqué au groupe de travail francophone que j’ai co-coordonné lors de mon séjour.

Cette mission est notamment une réussite d’un point de vue humain. Outre les multiples rencontres, elle est l’aboutissement d’un chemin personnel vers le militantisme, qui n’était encore qu’embryonnaire avant ma mission. Les tâches effectuées pour le Climate Express n’était pas forcément très sexys, mais font partie du quotidien et des besoins d’une telle structure associative. Je rentre à Paris avec le désir de continuer à m’investir dans la mobilisation, mais également avec l’envie de faire davantage de travail de « fond ».

Diane Robert
AITEC/Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux
Tunis

Je me trouve à mi-parcours d’une mission d’un an en Tunisie, au sein du FTDES (Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux) et avec l’AITEC. L’objectif est d’y suivre et y soutenir les luttes environnementales, en préparation aux mobilisations internationales pour le climat qui se rassembleront lors de la COP21 en décembre prochain à Paris. Après avoir aidé à l’organisation du Forum Social Mondial de Tunis jusqu’en mars, ce qui m’a permis de mieux connaître le paysage des ONG internationales et les fonctionnements associatifs locaux, j’ai pu me plonger plus intensément dans la mission. Ce qui me marque, c’est de voir à quel point les problématiques environnementales, les inégalités sociales et les disparités régionales sont liées, qu’il s’agisse de la thématique des déchets, du gaz de schiste, de l’industrie du phosphate, de l’eau, du changement climatique. J’ai pu rencontrer des acteurs associatifs (ou autres) impliqués dans ces problématiques et aller dans différentes régions, notamment à Gabès et à El Faouar. En plus de publier des articles surle blog des volontaires Échanges et Partenariats, j’ai lancé une page Facebook pour sensibiliser à la justice environnementale en Tunisie. J’essaie aussi de renforcer les réseaux, mettre en lien les mouvements tunisiens et internationaux, pour favoriser l’échange d’informations, de visions, la coopération. Un exemple de chantier : mettre en relation les mouvements contre la pollution de l’industrie du phosphate à Gabès, la critique de l’extractivisme et la mobilisation internationale contre le changement climatique. J’ai aussi commencé à lancer et diffuser des initiatives liées à la lutte pour la justice climatique à l’occasion des temps forts de mobilisation de mai et juin. En fait, les mouvements « environnementaux » en Tunisie, qui sont plutôt des mouvements sociaux défendant la santé, le travail, la dignité, sont porteurs d’une critique du modèle économique libéral, injuste et non soutenable. Certaines initiatives proposent aussi des alternatives, promotion de l’agroécologie, organisation en coopératives, énergies renouvelables et décentralisées… A mon retour, je souhaite aller à leur rencontre, et j’aimerais aussi approfondir les débats sur la demande de transparence et la décentralisation qui se posent suite à la chute de la dictature de Ben Ali.

Charlélie Pottier
AITEC/Powershift
Berlin

Je suis parti avec le programme Échanges et Partenariats et l’AITEC en Allemagne dans l’association PowerShift e.V. Cette jeune association berlinoise travaille sur les politiques énergétiques, l’extractivisme et les politiques de l’investissement. Lors de ces 18 semaines j’ai principalement travaillé contre le traité transatlantique entre les États-Unis et l’Union européenne, ou TAFTA. J’ai participé aux travaux de recherches et à la diffusion d’informations. J’ai également préparé la journée mondiale d’action contre les accords de commerce et d’investissement qui a eu lieu le 18 avril dernier, réunissant plus de 4 000 personnes dans les rues de Berlin. Le 10 juin dernier, nous nous sommes retrouvés à Strasbourg avec l’AITEC, PowerShift et d’autres organisations européennes pour manifester devant le Parlement européen. Il s’agissait de rappeler à la résistance contre le traité alors que les députés européens devaient s’exprimer sur une résolution relative au TAFTA. Finalement, le vote de la résolution a été repoussé au dernier moment. Ce report prouve l’efficacité de la campagne : la sensibilisation des citoyens et la médiatisation mettent les eurodéputés en difficulté quand il s’agit de trouver un accord sur un sujet devenu de plus en plus « toxique ». Grâce à cette mission j’ai pu découvrir un vaste réseau européen engagé contre l’atteinte à la démocratie que représenterait l’accord.

En septembre prochain mon engagement contre le TAFTA continue : avec le soutien de l’initiative citoyenne européenne Stop TTIP, je ferai le tour de France pour informer sur le TAFTA et collecter des signatures contre.



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