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Conférence de Nairobi : l’échec du Cycle de Doha peut-il faire couler l’OMC ?

Publié par AITEC, le 18 décembre 2015.

Climat puis commerce... Trois jours après l’obtention, à Paris, d’un accord ultra-controversé sur le changement climatique, arraché par ailleurs aux forceps et dépourvu de tout langage contraignant, l’OMC ouvrait le 15 décembre dernier la Conférence ministérielle de Nairobi rassemblant ses 162 membres, dans l’espoir (bien mince) de désensabler les négociations commerciales multilatérales du Cycle dit « de Doha » entamé en 2001.
Or tout comme la COP21 de Paris, la « Ministérielle » de Nairobi pose des question cardinales : faut-il continuer de défendre le multilatéralisme envers et contre tout ? Comment penser aujourd’hui un gouvernement démocratique, juste et durable du monde ? Les instances internationales censées répondre aux questions clés de gouvernance internationale, tracer des perspectives d’avenir pour notre planète et définir les conditions justes de nos relations commerciales, semblent, au mieux, inutiles pour traiter ces questions, quand elles ne se révèlent pas tout simplement nuisibles au respect des droits des humains et de la planète.

A Nairobi, confronté à des mutations que ses structures et ses fonctionnements n’ont jamais enregistrées, face à une crise planétaire qu’il se refuse à prendre en compte, le système commercial multilatéral pourrait bien arriver à la fin d’une histoire... sans que personne n’ait beaucoup à y regretter.
Le 18 décembre 2015

Commerce et développement OMCNégociations commerciales



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Du 15 au 18 décembre se tient à Nairobi la 10ème Conférence ministérielle de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), qui « célèbre » les 20 ans de l’institution internationale. Alors que cette conférence marque également les 14 ans du lancement du « Cycle de Doha », l’enjeu central de Nairobi semble tout simplement la survie de l’organisation créée par l’Accord de Marrakech1. La perspective que les acteurs clés du débat s’accordent sur un ensemble de mesures qui justifierait son existence même, et la poursuite des négociations pour une libéralisation multilatérale du commerce, semble en effet infime. L’OMC paraît en état de « mort cérébrale » depuis 10 ans et seules les menues avancées de Hong Kong2 et l’Accord sur la facilitation du commerce peuvent être portés à son crédit.

Après des échecs à répétition, sauf arrangements techniques marginaux, la Ministérielle de 2013 à Bali avait abouti à la conclusion de l’Accord sur la facilitation du commerce, qui limite et simplifie les procédures et formalités douanières pour les entreprises à l’export. Un accord vivement souhaité par les pays industrialisés pour faciliter la vie de leurs entreprises exportant dans les pays en développement et se plaignant des surcoûts engendrés par ce type d’obligations. Mais deux ans plus tard cet accord n’est pas encore entré en vigueur : seuls 56 pays l’ont ratifié, et les deux-tiers des membres de l’organisation doivent avoir achevé leur processus de ratification interne pour qu’il devienne effectif.

Depuis lors, rien n’a évolué.
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