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Le volet urbain du programme de coopération non gouvernementale franco-brésilien

Publié par , le 9 mars 2007.

Entre 2002 et 2006, l’AITEC a animé le volet urbain d’un large programme d’échange d’expériences entre organisations françaises et brésiliennes.

Ces trois années d’échanges et de rencontres ont donné lieu à l’élaboration et la diffusion de fiches d’expérience et à la réalisation de mission de terrain, support structurant de cet échange. Des séminaires de travail ont permis de confronter les expériences et de capitaliser ces echange.

Au terme de ce programme, les partenaires de la plate-forme urbaine ont créé l’Observatoire International du Droit à la Ville, espace de diffusion des pratiques sociales de lutte pour le droit à la ville.





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Le programme a pour objectif de créer un espace de partenariat entre les acteurs engagés dans leurs réalités nationales et ceux engagés dans la solidarité internationale, afin de favoriser de part et d’autre les liens et les synergies.

Nous faisons l’hypothèse que le croisement des expériences menées de part et d’autre de l’Atlantique peuvent contribuer à la recherche d’alternatives aux politiques publiques actuelles. Il ne s’agit ni d’une aide caritative ni d’un transfert de méthodes et de technologies, mais d’une coopération équilibrée, qui se veut symétrique reposant sur des questionnements et des expériences partagées.

Dans un contexte où plus de 50 % des habitants de la planète résident dans des villes (75% pour la France et 82% pour le Brésil) et où les inégalités économiques et sociales sont de plus en plus fortes, il s’agit de revendiquer un droit à vivre dans la ville -territoire de l’urbanisation et espace social où l’on accède aux services que la collectivité assume ou assure (éducation, santé, énergie...).

L’accès au logement est central. S’il n’est pas une garantie du respect des autres droits dits économiques, sociaux et culturels, il en reste une des conditions fondamentales. Le logement n’est pas un simple bien, il est le lieu et le moyen d’insertion dans la société. Sans logement, sans adresse, l’accès à un emploi, à l’éducation, à la santé (pour ne citer qu’eux), est compromis. Le droit à participer à la vie de la cité et de recueillir les fruits de développement urbain est alors remis en question.

Aujourd’hui, si au Brésil comme en France, l’offre de logement est insuffisante, les conditions d’accès au parc existant sont insatisfaisantes et les menaces qui pèsent sur les habitants les plus démunis sont de plus en plus importantes. La lutte contre les expulsions (locatives) en France ou l’occupation de logements (et de terrains) vacants au Brésil sont des moyens d’actions et des réponses légitimes aux situations subies par les habitants. Par ailleurs, un point commun réunit les différentes associations de la plate-forme urbaine : partir des habitants, de leur autonomie et de leur dynamique pour ensuite faire reconnaître leur droit à la dignité et à être acteur de leur destin.

Le thème de la défense du droit à la ville couvre un éventail important de problématiques et de défis pour la lutte contre la pauvreté, l’exclusion sociale et la dualité croissante dans nos sociétés, qui dans la ville, s’exprime entre la « ville légale » et la « ville illégale », la ségrégation spatiale entre les riches et les pauvres, la précarisation des politiques publiques et la prédominance de la logique de marché.

Alimenter le débat public sur ces questions et produire des propositions de politiques alternatives suppose l’accumulation, la structuration et l’analyse d’une information susceptible de se transformer en savoirs pour l’action. Les pratiques sociales, les innovations liées à l’apparition de nouveaux acteurs politiques et sociaux sont essentielles. Produire des connaissances et soutenir l’émergence de ces acteurs sont deux démarches étroitement liées.

C’est pourquoi, les membres français et brésiliens de la plate-forme ont choisi d’initier ce programme de coopération en approfondissant les thématiques de la participation des habitants et de la lutte contre les expulsions. En effet, on assiste un peu partout dans le monde, à de nouvelles formes de réinvention de la démocratie, directement liées à une tentative d’inclusion sociale et à la revendication des droits économiques, sociaux et culturels. "la démocratie participative, c’est affirmer la volonté d’une culture du droit "

D’un point de vue méthodologique, le programme s’articule autour de deux cercles d’associations : un premier noyau très actif à même de proposer des études de cas intéressantes pour le programme (d’une quinzaine d’associations françaises et d’une quarantaine pour le Brésil), et un second cercle plus large qui suit les travaux et est invité à réagir sur toutes les phases du programme. Ils se composent d’associations engagées dans leur réalité nationale et d’associations de solidarité internationale.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les documents ci-joint, le site de Coordination sud et celui de l’Observatoire international du droit à la ville