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L’économie des réseaux

Publié par , le 12 mars 2007.

Services publics



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Cet article expose un certain nombre de données et questions économiques propres aux industries de réseau et qui concernent leur organisation.

Leurs caractéristiques sont de présenter au moins une des trois propriétés suivantes : présence d’externalité de demande, d’externalité d’offre, caractéristique de bien système. Les deux premières sont telles que la satisfaction de chaque utilisateur et le nombre de services offerts augmentent avec le nombre d’usagers du réseau, ce qui incite de nouveaux usagers à entrer sur le réseau et est à l’origine d’un effet "boule de neige" dans son développement. Enfin les services sont la plupart du temps des "biens systèmes" qui comportent la combinaison de plusieurs composantes élémentaires complémentaires.

Ces externalités ont des conséquences importantes sur la dynamique de la concurrence et les implications pour les interventions publiques. Celles-ci peuvent être rendues nécessaires pour encourager le développement au démarrage d’une technologie plus efficace. Les décisions publiques en matière de compatibilité des réseaux doivent tenir compte de la nature de la concurrence en prix qui s’y déroule. En matière tarifaire, elles doivent tenter d’internaliser les externalités positives et négatives découlant du développement des réseaux. Enfin les réseaux sont des biens systèmes qui combinent l’usage d’une infrastructure et de services situés en aval.

La première question théorique soulevée est celle de la charge d’accès (la tarification de l’infrastructure en amont à des concurrents situés en aval), elle doit permettre de couvrir les coûts d’infrastructure, inciter les opérateurs à choisir les technologies efficientes, permettre éventuellement à l’opérateur en amont de compenser les charges liées aux obligations de service universel, produire les bonnes incitations en vue de la réduction des coûts. Concernant le degré de concurrence en prix, il est plus faible lorsque des producteurs fabriquent des composants compatibles d’un bien système. Enfin, la dernière question théorique est celle du degré d’intégration verticale qui devrait prévaloir entre infrastructure et marché final.