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Rénovation urbaine / coordination antidémolition

Publié par AITEC, le 4 octobre 2007.

Droit au logement et droit à la villeExpertise citoyenneRénovation urbaine



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CA du 24/09/2007

L’Aitec, la rénovation urbaine et la coordination anti démolition.

Version synthétique

CA en 2 temps :
 Enjeux de la rénovation urbaine, analyses et pistes de discussion à creuser.
 Relations avec la coordination anti démolition / initiatives Aitec

Etat des lieux, enjeux de la rénovation urbaine, propositions alternatives

K T

Dès le début des années 80, les questions sur les jeunes et sur les cités étaient "que faire des cités et des immigrés" ? (Concentrer les pauvres, les disperser sur le territoire ?…)
Aujourd’hui, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) comptabilise des projets dans 531 quartiers d’ici 2013 avec 250000 démolitions prévues.
"Démolition, reconstruction, accession à la propriété, résidentialisation..." les projets urbains ne parlent que de logement, jamais des questions sociales, ni de l’idée de désenclavement qui était pourtant à l’origine de l’Anru. Or le milieu associatif n’a pas anticipé l’ampleur des projets.

 Les questions à se poser sur la rénovation :

A quoi sert la rénovation urbaine ?
Réhabiliter des logements ?
Faire venir les classes moyennes ?
Est-ce un projet politique ?
Une offensive idéologique ?

 Les questions sur la mobilisation :

La riposte et la lutte doivent elle se mener sur le logement ou porter des réponses globales ?
Comment remettre au centre les questions de discrimination, de lutte contre le chômage ?
Peut-on faire reculer les projets ? Comment faire pour mobiliser sur les quartiers ?
Comment fédérer les luttes ?
Comment répondre au "sens commun" qui dit qu’en démolissant on va régler les problèmes de violence ?

Quand on présente le projet aux habitants c’est toujours sous un jour très positif. Toutefois :

 pour obtenir des subventions, il faut démolir.
 pour démolir, l’Anru verse 60000 euros par appartement (alors qu’une réhabilitation coûte 3 fois moins cher).
 le relogement : normalement une charte de relogement est obligatoire : les premiers relogés sont toujours ceux qui voulaient quitter le quartier. Il ne reste au bout d’un certain temps que les plus modestes, ceux qui ne peuvent pas supporter une augmentation de loyer.
 Concertation : absente... simple information.

A P

L’Anru ne touche pas que les cités, elle touche tous les quartiers. Les entrées de ville d’abord, là où la pression immobilière est la plus forte. Ne pas penser que l’Anru c’est seulement le « quartier » et les populations pauvres. L’Anru, c’est une vraie politique du logement.
Qui part de la stigmatisation et de l’idée d’habitat criminogène.

Y a t-il un projet politique derrière l’Anru ? Oui. C’est une politique de la ville et une politique sociale. Puisqu’il y a de l’argent (guichet unique), l’Anru attire les maires. Elle sert aussi à la résorption de l’habitat insalubre.
Tous les projets Anru conduisent à la diminution du nombre de logements sociaux et à la reconstruction de logements moins sociaux. On profite de l’Anru pour répondre à d’autres besoins sociaux.

Mais comme l’agence est déjà dépassée sur l’argent et les moyens, une autre forme de projet se met en place : La France des propriétaires. Pour se débarrasser des cités, on veut vendre 40000 logements sociaux par an - le parc des années 60/70 qui va se vendre bon marché et va se dégrader. L’Etat se désengagera. L’Anru sera bouclée rapidement.
On veut faire en sorte que les pauvres deviennent propriétaires, les plus pauvres vont devoir partir, les classes moyennes reviendront pour réinvestir ce qui sera intéressant. De plus avec le conventionnement global : on se débarrasse du parc social et d’une population en situation de paupérisation.

Le DAL est, bien sûr, contre les démolitions et pour la réhabilitation notamment des grands logements anciens dont les coûts sont bien souvent amortis.

Il faut réfléchir à la politique de la ville, à la limite de l’Anru, à l’accès à la propriété.
Il faut parler de l’Anru pour se battre contre les démolitions et exiger des reconstructions. C’est pragmatique, ça oblige à penser la politique de la ville.
Ne pas être sur la défensive, être sur l’offensif !!! Ne pas s’enfermer sur une solution restrictive qui n’est pas le bon angle.

A D

Sur les démolitions : on manque d’informations et de connaissances. Pas d’évaluation globale ni par les chercheurs ni par d’autres instances. Attention, car souvent on compare des sites non comparables. C’est beaucoup plus compliqué dans les régions métropolitaines : Ile de France, Lyon, Paca... que dans les petites villes. Les problèmes sont renforcés par la situation de l’Ile de France.

Si, sur un projet, il existe une équipe municipale engagée avec une Maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) et le reste d’une équipe politique de la ville, on peut mettre un volet social dans l’Anru. Mais le problème c’est l’absence de mécanisme de concertation et de contrôle. Il faut se battre contre le laisser-faire par rapport aux politiques municipales. Le constat sur l’absence de concertation commence à être partagé. Soit parce que la politique de mixité est infaisable, soit parce que le problème est le manque de formation. La critique est aujourd’hui portée en interne. On peut s’appuyer sur des forces à l’intérieur.

M N

Nous sommes face à une politique basée sur la fragmentation ; sans papier, jeunes, immigrés... La politique de la ville ne peut pas être améliorée. Mais que défendre aujourd’hui ?
L’Anru représente à la foix une exacerbation de certains aspects de la politique du logement traditionnelle en France et une inflexion. Quelle continuité ? : cooptation de l’appareil de l’Etat de l’application d’une politique négative avec les élus. Accords d’intérêt, même avec les élus de gauche. Casser cette cooptation élus/Etat. Or la politique du logement s’est construite sur une alliance entre les habitants et les élus.
Il ne s’agit pas d’opposer un projet à un autre. Nous devons défendre dans chaque quartier : le logement pour tous, les conquêtes sociales... en discussion avec les associations d’habitants. Mais l’Anru est aussi basée sur l’isolement de chaque territoire dans la politique du logement. Tendance à individualiser le logement, nous devons dire que le logement est le résultat d’une lutte sociale.

J P T

Il y a différents niveaux de lecture pour mobiliser l’expertise citoyenne et dépasser la situation actuelle :

 Avec l’Anru, un pas a été franchi dans les formes de l’intervention publique sur la ville. Les objectifs sont en rupture avec les situations antérieures.
L’Etat n’a jamais stabilisé la politique de la ville, ni sa finalité : hésitation entre politique du pompier et action sur le fond. Balancier constant dans les politiques de la ville : échec de la gauche ! Les seuls politiques qui ont marché : là où des élus locaux ont porté des projets forts et ont instrumentalisé la politique de l’Etat. Localement, des rapports de force se créent. Le rôle des municipalités est essentiel !
Borloo : le vrai réformateur libéral du précédent gouvernement. La Délégation interministérielle à la Ville (DIV) devait disparaître, on va passer à la vraie question : le changement des populations et de la forme urbaine. C’est un projet porté par le Medef dans son alliance avec la Cfdt.
Politique d’agence (la première grosse agence à l’américaine, pas de fonctionnaires, pas de structurel, pas d’intervention sur le marché). Négociation directe avec le Medef, engagement du 1% logement, en échange on redonne une partie de la gouvernance des SA HLM aux entreprises.

 Des assertions idéologiques "il faut démolir". L’imagerie est à pleurer. Un discours du début 20ème siècle sur le rôle vertueux de l’accession à la propriété : des dispositions complètement idéologiques ! On ne discute plus selon l’intérêt général, on discute en fonction de l’ordre d’arrivée au guichet. Rupture avec le droit commun de la politique de la ville. Si le 1% n’est pas d’accord on n’a pas le financement.

 Les syndicats ouvriers et des municipalités n’ont pas résisté au système. A Nanterre, les élus ne voulaient pas rentrer dans le système, ne pas déposer de dossier à l’Anru. Finalement ils y sont quand même allés. Il y a cependant des nuances dans les projets qui passent à l’Anru, il faut pouvoir avoir un regard différencié.

 Construire des analyses pour comprendre comment fonctionne cette politique (un revers par exemple : il ne se passe plus rien dans d’autres quartiers en termes de service public, de réhabilitation.). Des questions de fond comme le droit de vote (échelle intercommunale, péréquation etc.) ne sont plus posées.

G M

Qu’est-ce que peut faire l’expertise pour renforcer les mobilisations ? 4 propositions :

 Bataille sur le plan théorique : quelle est la logique portée par l’ANRU ? La déconstruire.
Une politique pour se débarrasser du parc social, pour vider les quartiers. Pourquoi ?
Une politique générale de privatisation : Préparer l’extension du marché immobilier pour le capital financier dans l’immobilier.

 Bataille sur la pensée urbaine.
Henri Coing, ici présent, pourrait montrer qu’il existe une continuité avec la rénovation des années 70. Il y a un mode pensée urbaine à remettre en perspective. Par exemple, les propositions de banlieue 89 : "500 quartiers sur lesquels il faut intervenir". C’était une piste de réponse. Proposition de rénovation inverse : proposition de couture sociale.
Aujourd’hui la pensée dominante veut casser des quartiers entiers : c’est la pensée de la résorption de l’habitat insalubre par quartier et pas par logement (issue de la pensée "démolition des quartiers insalubres" ou des "territoire insalubre" assez ancienne, cf. Bidonvilles). Il nous faut repartir de ces cycles pour démontrer comment la rénovation urbaine actuelle s’inscrit dans l’histoire de la pensée urbaine.

 Proposition de modèle alternatif : Nous avons déjà des propositions pour fonder le modèle alternatif : "lutte contre l’échec scolaire, le chômage, pour l’accès au service public, la citoyenneté, lutte contre les inégalités et la discrimination territoriale". Attaquer sur le plan des modèles alternatifs aux niveau local et national. Permet de comprendre pourquoi on est contre la démolition.

 Quelle stratégie ?
Il faut se battre quartier par quartier, chacun ayant sa spécificité. Il faut s’appuyer sur les réalités locales. Nous sommes pour une mobilisation large par quartier et pas pour une mobilisation interquartiers des habitants. Ne pas passer trop vite à l’inter-quartier (c’est à dire à une couche mince de militants radicalisés)
Sur l’Anru : il ne faut pas la diaboliser certes, mais c’est peut être le maillon faible, c’est la cible avec ses contradictions internes. Les syndicats sont secondaires, il faut porter la bataille sur les élus, surtout avec les élections municipales. Convergence entre la CAD et les autres mouvements.

Sur la question de la propriété, pour l’Aitec ce qui est important c’est l’accès à la sécurité foncière pas à la propriété. C’est d’abord la lutte contre les expulsions.


Des exemples de projets…

Question de l’accès propriété, des quartiers populaires et des politiques de peuplement

J G

Le Petit Nanterre Quartier enclavé par le chemin de fer, les autoroutes... 80% de logements sociaux, 2 grands bailleurs, importants problèmes sociaux... La première opération de rénovation urbaine date de 1983, elle a servi de champ d’expérimentation pour toute la ville. Partenariat institutionnel avec les habitants... Petits aménagements pendant 10 ans.
Actuellement, c’est un projet de densification du quartier qui est porté par l’équipe municipale, les habitants sont contre. Ce programme de renouvellement urbain et social est prévu depuis 2000, il s’est inscrit ensuite dans l’Anru. Du 1 pour 1, 1 démolition = 1 relogement, même hors du quartier. Le projet a été élaboré avec les habitants, le premier permis de construire a été obtenu ainsi que les premiers relogements. Une contradiction du dispositif apparaît : l’engagement était de reloger les gens là ou ils le souhaitaient, dans du neuf... Mais ce n’est pas possible de répondre aux attentes de tous les habitants. De plus sur le premier permis de construire déposé, les logements vont coûter 40% plus chers... aujourd’hui le permis de construire est à l’étude pour voir comment imposer une baisse des loyers.

J M

A Marseille, un collectif travaille sur un projet de parc dans les quartiers Nord (15 et 16ème arrondissements). On est sur la seconde réserve foncière disponible de Marseille, il fait partie d’un projet Anru - démolition d’une barre et de 2 tours. Le collectif souhaite imposer, par ce parc, une continuité entre les quartiers. La labellisation du patrimoine architectural du 20ème a permis de protéger une tour.
(Idem à Pantin où la démolition est arrêtée car les architectes ont activé la question patrimoniale dit Agnès)

A R

La coudray (Démolition de 608 logements, cité symbolique de la lutte contre les démolitions... Aujourd’hui 500 logements vides sur le quartier. 38 familles du Dal campent sur le quartier)
Actuellement est mené, avec les habitants, un travail d’élaboration de contre-projet de réhabilitation. Une contradiction : si on veut que le projet soit accepté il faut des démolitions, il faut de la mixité, on ne peut pas proposer le développement d’un quartier populaire, ni 100% de logement social.
Jérôme : Personne ne veux d’un tel projet : ni la mairie, ni l’Anru, ni les habitants qui ont intégré cette dimension (et veulent du pavillonnaire...)

J G

Il faudrait un débat sur la notion de "quartier populaire", ce qu’on entend par quartier populaire. Dans les quartiers populaires, l’accession à la propriété devient un choix de vie d’une majorité de gens.
Il faut réfléchir là dessus avec les habitants. C’est une stratégie des habitants pour avoir une sécurité foncière.


H C

La politique du logement social n’a jamais été une politique de création de quartiers populaires. Dans les années 60, la population des grands ensembles reflétait la répartition de la population dans son ensemble.
En amont des problèmes de démolition, il y a des politiques de peuplement problématiques : concentration des pauvres, ou des noirs... C’est très important là dessus, on n’organise pas des luttes à cette échelle.
En termes d’acteurs : le rôle des élus locaux est capital. Il faut également penser le rôle des SA HLM et les questions que pose l’évolution de leur statut.

A D

L’Anru n’a pas surgi un beau jour pour virer les pauvres. C’est une conjonction de facteurs, dont font partie les problèmes socio-économiques de tous les grands ensembles. De plus la ségrégation est l’origine du problème. On ne peut pas vouloir rester en l’état, les grands ensembles ne sont pas de la ville. Le credo de l’Anru :" c’est comme la politique de la ville avec une idée en plus : diversifier l’habitat."

On part du principe de l’effet de levier : faire partir des pauvres pour faire venir des classes moyennes. La "déségrégation", c’est dans les textes fondateurs de l’Anru. Quelle doit être notre réponse : comment redonner vie à ces quartiers ?
Quant à l’accès à la propriété, il s’agit souvent, pour les habitants qui le peuvent, d’anticiper l’insécurité et les déménagements forcés lié à l’Anru.

K T

Dans les quartiers les gens disent qu’ils ne veulent pas vivre entre noirs et arabes alors que cette concentration est organisée. Les gens s’en iraient s’ils le pouvaient. Parfois, on organise la dégradation. On rend responsables les habitants du fait qu’ils sont ségrégés et derrière on les accuse de communautarisme.

Lien avec la coordination, initiatives Aitec

R P

Quelle peut être la contribution de l’Aitec ?

 Chaque cité doit être l’objet d’une étude sur sa spécificité. L’Anru a récupéré tout ce qui a été fait par la politique de la ville, en a amalgamé les éléments et a changé leur sens. Il ne faut pas utiliser la même terminologie, mettre des titres sur des actions : savoir comment les éléments qui composent les interventions sur la ville se composent pour un projet. "une concertation" ça ne veut rien dire. C’est sur ce problème et la façon dont on peut, en fonction de nos expériences personnelles, définir une méthode de travail dans chaque cité. Pour définir une politique de la ville à l’échelle de la France, il ne faut pas rappeler les éléments à prendre en considération, il faut les recomposer pour chaque cas spécifique.
 Sur le contre-projet : le contre-projet, c’est le pire moyen de travailler, ça veut dire accepter le terrain de l’ennemi comme lieu pour mener la bataille. Il faut renverser la vapeur, il y a des bons projets, pas de bons contre-projets.

J-P T

Pistes de travail concret jusqu’au mois d’avril :

 Initiatives de débats en partenariat avec la coordination anti démolition, d’autres débat Atec. Avec les collectivités locales et les élus locaux. (cf nos modes d’organisation différents. Les "apéro débats" avec des contributions courtes...)
 Organiser une journée de discussion avec des ateliers pour problématiser certaines questions : faire des appels à contribution.

Il faudrait organiser un débat avec les partenaires sociaux dans les mois à venir car il y a un décalage entre, d’une part, la politique menée par les syndicat et l’alliance Medef / CGT et, de l’autre, la base de ces syndicats. Il faire débattre avec ces partenaires sur leurs contradictions internes. Pourquoi la CFDT est-elle dans l’Anru ? (sachant que l’une des positions des syndicats = si on n’y était pas ça serait pire !)

Le système nie les habitants : travailler sur une charte minimum du droit des habitants (conduite des actions, relogement, concertation). Charte des Droits, face à l’individualisation des rapports.

 Détricoter la notion de projet et de contre-projet en relation avec la participation, concertation.
 Prendre une initiative de débat liée au projet Picri. Y associer les politiques, les syndicats...
 Mener des ateliers de réflexion avec plusieurs quartiers représentés.
 Développer un travail transversal d’évaluation, de capitalisation de l’information.

AD

 Très concrètement, la coordination n’a pas besoin de débats, elle a besoin d’aide juridique : que faire face aux permis de démolir ? On n’a pas été capable de répondre à cette demande. Expertise juridique, économique, urbanistique sur la lutte. On peut gagner avec le droit.
 Culture de l’affrontement... peut être que des petits changements peuvent aussi être très bien. Parler avec la mairie avec laquelle on n’a jamais parlé. Trouver la faille. Du côté de l’Anru une opposition très nette, mais on a aussi des alliés dans l’Anru. Maintenir le lien et le contact.

AP

Ne pas reproduire encore un projet de système de veille, un observatoire etc. Il faut proposer des outils mais sans penser que ça se fait avec un jeu de go...
Mener une lutte, là où c’est possible, pas forcement comme une lutte défensive mais plutôt dans une perspective qu’on peut gagner. On peut gagner ! (38 familles relogées sur les familles du DAL qui occupent).

Mais ça va au-delà. Anticiper la peur de la paupérisation qui fait que les gens vont acheter des appartements pourris. La politique de la France de propriétaires va fonctionner. Là où il y a des luttes, on va faire de la vente, c’est encore plus simple pour tuer des luttes.

Sur le personnel politique : les élus ont une seule exigence, le mandat électoral, on peut marquer des points en l’obligeant à l’entendre.

On a besoin de compétence ! L’échange des savoirs et des pratiques, l’échange de savoirs faire, c’est important. On est pour des luttes, mais attention à la vraie politique de la France des propriétaire qui nous pend au nez aussi vite que va disparaître l’Anru.

M G

Il manque des juristes ici. Pour les luttes des étrangers, ça a pu marcher (cf le GISTI et la jurisprudence). Il faut produire des outils de base : lexique juridique… Les débats, on sait faire : mais l’idée de l’accession à la propriété ce n’est pas entre nous qu’il faut l’avoir. Il faut déconstruire sur le terrain, sur la question de l’accès à la propriété pour déminer et construire du collectif.

G M

On ne peut pas aller voir les gens en leur disant que c’est mauvais d’être propriétaire.

Propositions pour l’Aitec :

 Reprendre l’expérience menée au moment de la lutte des foyers Sonacotra : un comité de soutien technique avec des architectes, des avocats, des juristes. On peut peut-être faire ça. Faisons venir des soutiens. Il y a une grosse demande de formation...
 Sortir une charte des droits des habitants.
 Sortir 2 quatre pages (en collaboration avec d’autres associations) :
 un diagnostic sur le non respect du droit au logement (sur le modèle du diagnostic sur le non respect des droits des habitants)
 une brochure sur ce qu’est une politique de quartier inclusive
 Mener des ateliers de discussion quartier par quartier : 2 ou 3 heures pour discuter sur un quartier avec des habitants.

K T

Les habitants de la coordination ne connaissent pas l’Aitec. Ils ne comprennent pas en quoi l’Aitec est investie sur la rénovation urbaine et avec la coordination anti-démolition.
Demande d’une aide pour mener la lutte, aide concrète des habitants confrontés à une démolition à faire valoir leurs droits.
Le fait de créer un emploi n’exonère pas d’une réflexion collective : se nourrir d’une réflexion, se nourrir d’une réalité sur le terrain.

Propositions :

- Participer à la réunion du 17 novembre : construction d’une coordination nationale avec plus de quartiers pour une initiative en vue des élections.
 Aide à l’élaboration un petit journal
 Monter des comités de soutien avec juristes, architectes, sociologues, et des gens qui ont des idées sur de "bons projets". Alimenter le contenu des projets.

J B

Appel lancé : A La Coudray, des choses ont été gagnées, ça pourrait être intéressant d’expliquer et de parler avec les habitants sur la propriété par exemple...
Autre projet à court terme : occuper un espace en friche, les contributions sont bienvenues.

J-P T

Chercher à fonctionner différemment. On sait produire un texte ou un article. On ne sait pas organiser des bénévoles, être dans la transmission, l’appui et l’expertise. Il faut profiter de la mise en œuvre de ces propositions pour fonctionner différemment.

Le comité de soutien technique ne peut pas être porté par les seuls permanents de l’Aitec. Il faut des gens mobilisés sur l’organisation des compétences, sur la méthodologie...

A un 2ème niveau, il faudrait que le centre de ressource aie un correspondant par quartier. Des jeunes professionnels qui peuvent faire l’interface pour écouter, transmettre. Accompagner tel quartier...

 Sur les réunions par quartiers : on prend des membres de l’Aitec, on s’assure qu’il y a plusieurs types de compétences et de regards. Réunions sur place, pour produire une analyse du quartier.

 Des débats thématiques. Produire un premier niveau de texte, le faire vite tourner. Un 4 pages sur l’accession à la propriété. Tensions très fortes au congrès HLM.

Boutin : 40000 logements sociaux par an de vendus. Comment ça peut répondre à des demandes d’habitants et ne pas être n’importe quoi.
Sur l’accession mettre les termes du débat. Il y a des stratégies individuelles, il faut le mettre en perspective.



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