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Table-ronde "L’enjeu des nouveaux APE"

Publié par AITEC, le 14 décembre 2007.

Coorganisé par l’AITEC, le CRID et le Master Développement et coopération internationale, Paris 1, La Sorbonne

Commerce et développement Négociations commercialesInvestissementAccords de Partenariats Economiques (APE) UE-ACP



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Le mois de décembre 2007 est un moment important pour les relations de coopération entre l’Europe et les pays du Sud. La tenue du second Sommet Europe – Afrique à Lisbonne coïncide avec la date butoir de signature de nouveaux Accords de partenariat économique (APE) entre l’U.E. et les pays ACP qui remettent largement en question les relations établies sous l’égide des Conventions de Lomé et de Cotonou. Dans ce contexte, les étudiants du Master CIAHPD du Département de Science politique de la Sorbonne, en association avec le CRID et Aitec, ont le plaisir de vous inviter à une table ronde.

Erik ORSENNA, de l’Académie française (auteur, notamment, de Voyage au pays du coton, Fayard, 2006)

Rémi MARÉCHAUX, conseiller technique à l’Élysée en charge de l’Afrique
Bertrand DE LARGENTAY, Délégation de la Commission européenne auprès de l’OCDE

Mamadou Koulibaly DIALLO, Fédération des paysans du Fouta Djalon, Guinée

Elie BEAUROY, chef du Bureau Agriculture, développement et politiques commerciales extérieures au Ministère de l’Économie et des Finances

Anna LIPCHITZ, économiste au Département de la Recherche de l’Agence française de développement

Bénédicte HERMELIN, Directrice du GRET

Catherine GAUDARD, Directrice du plaidoyer au CCFD

Modérateur : Richard BANÉGAS, Université Paris 1 - CEMAF

A l’approche de l’échéance fixée par la Commission européenne pour les APE, les signatures individuelles ou par sous-groupe régionale se multiplient, hypothéquant les processus d’intégration régionale pourtant appelés de leurs voeux par les Européens.
La Côte d’Ivoire, le Ghana, la Namibie, quatre pays d’Afrique australe (Botswana, Lesotho, Swaziland, Mozambique) et cinq pays d’Afrique orientale (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda et Burundi) déjà signé des APE consacrés uniquement aux marchandises, en attendant la conclusion d’accords complets en 2008.
Le statut de ces accords intermédiaires concernant uniquement les biens est d’ailleurs ambigu, puisqu’ils devraient être littéralement remplacés, et donc annulés, par des accords complets comprenant services et investissements. Ces accords intérimaires comprennent ainsi des clauses "de rendez-vous", qui fixent le calendrier des prochains rounds de négociation dès février 2008.

Alors que ces APE soulèvent une contestation sans précédent de la part des sociétés civiles africaines et européennes mais aussi de nombreux gouvernements, qui subissent la pression de l’UE pour une signature d’ici la dead-line, les représentants des pouvoirs publics, Etats membres comme Union européenne, persistent à imposer leur agenda mais également leur vision d’un commerce, qui libéré de ses distorsions serait intrinsèquement favorable au développement. Les mécanismes de soutien et de compensation sont supposés suppléer aux déficits de recettes fiscales et aux chocs nés de la concurrence européenne à l’égard des filières africaines non compétitives.
Sans considération des politiques de protection déployées par les pays émergents d’Asie depuis deux décennies, qui leur ont incontestablement permis le développement de filières de production et de commercialisation internes dans des secteurs stratégiques, l’Union européenne réaffirme son intention d’obtenir les accords les plus complets et les plus "ambitieux" qui soient. Face aux exigences européennes, l’Afrique résiste mal et tend à toujours plus se tourner vers des partenaires tiers.

Qui nie l’importance du commerce dans les processus de développement économique ?
Certainement pas les détracteurs des APE qui dans leur grande majorité appellent avant tout à la prolongation des négociations dans la perspective de dégager des modalités d’échanges commerciaux UE-Afrique autorisant la protection des secteurs sensibles par des politiques publiques et repoussant les assauts des multinationales de l’agrobusiness, des infrastructures et des services soucieuses de nouveaux marchés.



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