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Inscriptions aux ateliers publics / Rencontre la Coalition (CEA)

Publié par AITEC, le 26 octobre 2023.

Droit au logement et droit à la villeEuropeMouvement social et citoyenFinanciarisation du logementLogement socialMal logement



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Du 9 au 12 novembre, la Coalition Européenne d’Action pour le droit au logement et le droit à à la ville (CEA) tiendra sa prochaine réunion à Paris. Pendant 4 jours, des collectifs de base, membres ou non de la CEA, viendront de 20 pays européens différents pour élaborer des stratégies communes, échanger leurs compétences et développer leurs campagnes et actions communes pour défendre le droit au logement et le droit à la ville pour tous.tes !

Le texte d’appel est disponible sur le site de l’AITEC ainsi que sur l’évènement Facebook de la rencontre%7D].

Des ateliers publics seront organisés pendant cette plénière : deux au CICP (Centre International de Culture Populaire) et deux à l’AERI à Montreuil. Nous vous invitons dès à présent à vous inscrire via ce liensi vous souhaitez y participer.

Défense des sans-abris, des migrant·e·s, des réfugié·e·s, des militant·e·s

Vendredi 10 novembre - de 15h à 18h - CICP, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris

La crise du logement s’aggrave dans l’ensemble des pays européens. Comment en faire un enjeu des élections européennes de Juin 2024 ? La hausse des loyers et le coût croissant de l’énergie menacent d’expulsion un nombre croissant de locataires. L’augmentation des prix à l’achat et le relèvement des taux d’intérêt rend l’accession à la propriété plus difficile. Le logement compte en moyenne pour un tiers des dépenses des ménages alors que c’était 10% il y a cinquante ans.
L’importance de la population menacée par cette évolution de précarité, voire de sans abrisme, est variable selon les pays, et les différents régimes d’aide mis en place par les états. Par contre la capacité des intermédiaires financiers à tirer profit de cette situation est générale. Elle est de plus en plus sophistiquée, adaptée dans sa publicité à aider les habitants en difficulté à se loger, orientée en fait vers l’accumulation d’argent à partir de l’aide à la satisfaction d’un besoin fondamental.
Lors de cet atelier, il s’agit d’une part de réfléchir sur les impacts de la marchandisation/ financiarisation de l’habitat, du logement et de la ville au travers d’exemples venant de différents pays européens, et d’autre part, sur les moyens d’actions communs pour contrer ces processus. Nous mettrons l’accent sur les deux campagnes principales de la CEA : la mobilisation anti-MIPIM (Marché International des Professionnels de l’Immobilier), et les Journées d’Action pour le Droit au Logement (HAD) que la CEA organise chaque année depuis 4 ans.

Quelles alliances entre les mouvements pour la justice climatique et les mouvements pour le droit au logement et à la ville ?

Samedi 11 novembre - de 10h à 13h - 57 rue Etienne Marcel 93100 Montreuil

Les modèles actuels d’aménagement du territoire sont incapables d’accueillir la croissance de la population : la bétonisation des terres agricoles et l’hyper concentration urbaine ont atteint un point de non-retour, développent des pollutions qui mettent en danger la santé de tous les habitants.
Aujourd’hui, les mouvements pour la justice sociale et climatique exigent la fin de ces modèles et incitent à penser des formes alternatives d’habiter les territoires ruraux et urbains, tout en plaidant en faveur de mesures urgentes et concrètes. La rénovation énergétique des bâtiments ne doit pas être organisée au bénéfice des seules entreprises, mais en relation avec les mesures prises par les habitant·es eux-mêmes pour gérer leur rapport à l’énergie. Ces mesures varient évidemment en fonction des moyens dont disposent les habitant·es ; des aides sont à prévoir mais pas de façon aveugle comme actuellement.
Cet atelier propose de penser la façon dont s’articulent dérèglement climatique, aménagement du territoire et crise du logement. Il propose également un espace de réflexion stratégique sur les alliances possibles entre mouvements pour le climat et mouvements pour le droit au logement et à la ville.

Se mobiliser contre la crise du logement en Europe

Samedi 11 novembre - de 15h à 18h - 57 rue Etienne Marcel 93100 Montreuil

Des lois de plus en plus répressives votées par différents gouvernements européens semblent vouloir éliminer de l’espace public les personnes sans-abris, les occupants d’immeubles vides réquisitionnés ou squattés, les locataires et propriétaires-occupants précarisés et endettés, en augmentant fortement les peines encourues, comme si la pauvreté était capable de trouver de nouvelles ressources pour s’entretenir. Les prisons européennes débordent. Leur surpeuplement est condamné internationalement. La prison pour dettes n’existe d’ailleurs officiellement pas. Et la répression ne fait qu’ajouter des dettes aux dettes antérieures.
Pressurer les pauvres impécunieux n’ajoute aucun profit supplémentaire à la propriété privée. Le problème de l’heure est donc de trouver par des politiques sociales intelligentes les moyens de libérer les habitants du poids de la dette, et par des politiques de logements nouvelles d’investir dans de nouvelles formes collectives d’accueil de ceux qui cherchent un logement.
Le droit au logement n’est pas un mythe, un récit issu de nos luttes passées, mais un horizon collectif de lutte et d’innovation que nous nous donnons pour aujourd’hui et demain.
Il va de soi que le droit au logement et à la ville est développé pour toutes et tous, sans discrimination liée à l’appartenance raciale, ethnique, religieuse, sexuelle, nationale. Dans l’immédiat nous combattons au cas par cas toutes les discriminations dont nous avons connaissance. L’atelier échangera sur les institutions crées dans nos différents pays pour ce faire.

Touristification, gentrification, grands projets inutiles, événements sportifs ou culturels : ça suffit

Dimanche 12 novembre - de 10h à 13h - 57 rue Etienne Marcel 93100 Montreuil

De plus en plus de villes (capitales, métropoles, villes moyennes, villes touristiques) se transforment pour répondre aux enjeux de la concurrence et de l’attractivité plutôt qu’aux besoins de se loger des habitant.es.
Des grands projets d’infrastructure tels que les nouvelles lignes de métro, les extensions d’aéroports, les trains régionaux permettent d’accélérer la circulation des biens et des personnes favorisant le tourisme, la gentrification et la spéculation immobilière. A ces projets s’ajoutent les grands événements sportifs ou culturels qui servent de vitrines d’attractivité des villes. Les offres RBnB se multiplient plus vite que les locations d’appartements à long terme, en même temps que se généralisent les outils de vidéosurveillance et de maintien de l’ordre (drones, caméras, dispositifs de reconnaissance faciale, etc). En parallèle, des quartiers entiers d’habitat populaire sont démolis pour faire place à des projets immobiliers de plus haut de gamme.
Nous avons déjà rencontré cette problématique avec les Jeux Olympiques de Rio en 2016 et pu observer ses effets délétères sur la solidarité sociale. La lutte contre l’autoroute Castres-Toulouse, ou contre le TGV Lyon-Turin, contre des projets qui font gagner quelques minutes à une élite, s’avère très difficile malgré sa dimension de bon sens. Dans cet atelier nous mettrons en commun des situations concrètes pour examiner comment faire prévaloir l’intérêt général. Cela va nettement au-delà de la revendication d’une consultation des habitant·es.



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