Appel à la Journée d’Actions pour le logement les 27 et 28 mars 2021
Publié par AITEC, le 11 mars 2021.
Appel à la Journée d’Actions pour le logement les 27 et 28 mars 2021
Un long hiver en ces jours de pandémie est derrière nous, mais maintenant le printemps est arrivé. C’est l’heure des rêves et des visions, l’heure de la protestation et de la résistance. Luttons ensemble pour le droit au logement pour touTEs : Rejoignez-nous à la Journée d’actions pour le logement les 27 et 28 mars 2021 !
La lutte pour le droit au logement et à la ville s’est intensifiée face à la hausse des prix de l’immobilier et des loyers, conséquence de la marchandisation et la financiarisation croissante de nos logements. D’un autre côté, le nombre de logements dignes et abordables n’a fait que diminuer dans tous les pays européens et le parc de logements publics s’est réduit.
Aujourd’hui, face à la pandémie de Covid-19, nous devons rester chez nous pour nous protéger et protéger les autres des infections. Les gouvernements ont pris des mesures qui nous contraignent à rester “chez nous”, mais ils ont oublié que des millions de personnes n’ont pas de logement, ou vivent dans des logements inadaptés, voir insalubres, que des millions d’autres ont perdu tout ou partie de leurs revenus à cause de l’arrêt de leur activité et doivent rester dans des logements qu’elles ne peuvent plus payer. Les prix de l’immobilier eux ont continué à augmenter, les loyers aussi. La hausse des prix, des loyers et des bénéfices montre qui profite de la crise : les acteurs du marché immobilier, les investisseurs et les banques. Nous ne pouvons accepter cela !
Si certain.e.s sont devenu.e.s propriétaires via le crédit pour avoir un toit au-dessus de leurs têtes – toujours confronté.e.s au risque d’expulsion au profit des banques – d’autres sont locataires et subissent des menaces de non-renouvellement de leurs baux ou d’augmentation de leurs loyers. La menace d’expulsion existe toujours malgré certains moratoires, et les personnes sans-abri sont contraint.e.s de vivre dans la rue.
La privatisation des ressources publiques et communautaires dans l’intérêt de quelques-un.e.s n’est pas un fait en soi mais la conséquence du capitalisme, un système économique d’exploitation sans entraves et d’une faillite des politiques sociales du logement. Ensemble, nous pouvons changer cela !
Partout dans le monde, des gens se lèvent pour revendiquer le droit à un logement décent, abordable, stable et écologique et exigent une répartition équitable des ressources : nous nous organisons dans nos quartiers, nous unissons nos forces pour défendre le droit à la ville, nous bloquons des expulsions, nous squattons ou réquisitionnons des bâtiments vides, nous nous opposons à la vente de nos logements, nous manifestons contre le logement cher et la spéculation, nous créons des formes alternatives de vie en échangeant nos expériences avec des personnes d’autres villes et d’autres pays.
Du logement pour les gens – pas pour le profit !
Nous, Coalition européenne d’actions pour le droit au logement et à la ville, revendiquons :
1. Pas de profit sur nos loyers, nos logements, et nos factures d’eau et d’énergie !
La baisse des loyers dans toute l’Europe et le contrôle des loyers et des prix de l’immobilier pour les logements publics et privés. Une renégociation des crédits hypothécaires pour les propriétaires-occupants. Un accès garanti à l’eau et à l’énergie (chauffage et électricité) écologique pour tou.te.s.
2. La fin des expulsions et du sans-abrisme !
Un logement digne pour tou.te.s, avec ou sans papiers, et un droit au logement juridiquement contraignant. Pas d’expulsion, relogement ! Soutien aux personnes endettées et non aux banques : arrêt des ventes aux enchères et des expulsions pour les propriétaires-occupants.
3. Réquisition des logements et des bâtiments vides ! Le logement alternatif est un droit !
Nous demandons que les bâtiments vides soient réquisitionnés pour loger les personnes sans-abris et très mal-logées, pour accueillir des activités de solidarité de quartier et que les occupations soient légalisées. La cessation des poursuites judiciaires contre les habitats alternatifs.
4. Nous voulons décider du sort de nos logements et de nos villes !
Un débat démocratique permanent sur les politiques d’urbanisme et du logement pour mettre fin à la spéculation et la gentrification et le renforcement des droits des locataires et des occupant.e.s.
5. Le logement et le foncier doivent être un bien public !
Nous voulons un important secteur du logement à but non lucratif et social ! Nous exigeons la fin de la spéculation foncière par la socialisation de la propriété foncière et des grandes sociétés de logement.
6. Un changement radical de la politique urbaine et territoriale : pour un développement urbain et territorial solidaire et écologique !
7. Pas d’argent de l’UE pour les spéculateurs, de l’argent pour le droit au logement !
Des politiques et des financements européens qui ne profitent pas aux spéculateurs ! L’argent de l’UE ne doit pas être utilisé pour la spéculation ou la gentrification, mais seulement pour garantir le droit au logement pour tou.te.s et sans profit.
Participez à la Journée européenne d’actions pour le logement les 27 et 28 mars 2021
Agissons ensemble les 27 et 28 mars où que nous soyons.
Toute forme de protestation est bienvenue en évitant les risques de contagion.
La “Coalition d’actions européenne pour le droit au logement et à la ville” qui lance la journée européenne d’actions pour le logement est un réseau européen réunissant des mouvements dans 23 pays européens plus de 30 associations et collectifs qui luttent contre la crise du logement dans différentes villes et pays.
Contact : eac.communication.coord@gmail.com
Plus d’informations : https://housingnotprofit.org/
Un logement pour les gens – pas pour le profit !
#HousingActionDay #HAD2021