L’accord de libéralisation du commerce entre l’UE et les pays du Mercosur est loin d’être enterré : les ministres du commerce des États-membres de l’UE, qui se réunissent ce lundi 9 novembre, ne veulent pas « jeter à la poubelle 10 ans de travail » et tentent de sauver un accord pourtant profondément rejeté par l’opinion publique. Les organisations de la société civile européenne et du Mercosur organisent une « semaine de pression » du 2 au 9 novembre pour exiger l’abandon pur et simple de ce projet d’accord et affirmer que de simples modifications cosmétiques ne sauraient être acceptées : le temps est venu de revoir en profondeur la politique commerciale européenne.
Autour d’un double message "Non à l’accord UE-Mercosur - Oui à la Relocalisation écologique et solidaire", il s’agit désormais d’augmenter la pression citoyenne pour que ce projet d’accord soit purement et simplement abandonné et d’oeuvrer à ce que la politique commerciale européenne soit revue en profondeur.
Depuis des mois, les appels, souvent incantatoires, à la relocalisation, y compris depuis les plus hauts sommets de l’Etat, se multiplient. Les politiques en la matière en sont pourtant éloignées.
La coalition internationale d’organisations mobilisées contre l’accord UE-Mercosur a rédigé une proposition de résolution à proposer aux collectivités territoriales afin qu’elles s’engagent à la fois "en faveur de l’abandon de l’accord UE-Mercosur et en faveur de la relocalisation écologique et solidaire".
Où en est le processus de finalisation et de ratification de cet accord ? Quelles sont les prochaines étapes ? Que faut-il attendre ? Que faut-il faire ? Réponse en 10 questions.
Le jeudi 8 octobre, à 18h30, l’Aitec, Attac France, les Amis de la Terre, avec le soutien du collectif Stop TAFTA-CETA-Mercosur ont organisé ce jeudi 8 octobre un webinaire pour faire un état des lieux sur tous ces sujets afin d’amplifier la pression.
Le Traité de la Charte de l’énergie (TCE) est peu connu mais il fait de plus en plus parler de lui. L’opposition à cet accord ne cesse de grandir. Avec très peu de chances d’aboutir à une rénovation complète de ce Traité tant de nombreux Etats n’ont pas intérêt à ce que cela change : le Japon, et d’autres, ne veulent aucune modification du Traité, y compris du mécanisme d’arbitrage.
A l’occasion de la remise du rapport de la commission d’évaluation de l’accord de libéralisation du commerce entre l’UE et les pays du Mercosur, le gouvernement a indiqué rester « opposé au projet actuel », en pointant le problème « majeur » de la déforestation et en formulant trois « exigences » pour poursuivre le processus de finalisation et de ratification de cet accord.
Selon un sondage publié ce jeudi 10 septembre, 78% des personnes interrogées en France veulent que l’accord visant à libéraliser le commerce entre l’Union européenne et le Mercosur soit abandonné.
Le 31 juillet, le parlement chypriote a rejeté le CETA à une écrasante majorité : 37 députés ont voté contre, et seulement 18 pour. C’est une victoire pour les opposant.e.s au CETA mobilisé.e.s depuis des années.